Comment choisir son parquet ?
Si le stratifié fait illusion, le terme “parquet” est néanmoins réservé à « tout revêtement de sol en bois ou à base de bois, dont la couche d’usure a au moins 2,5 mm d’épaisseur ».
Concrètement, il s’agit du parquet massif et du contrecollé. Résistance, prix, type de pose : de nombreux critères entrent en compte au moment de choisir son parquet.
Pour quel usage ?
Comme souvent dans le choix d’un revêtement de sol, le type d’usage que l’on réserve au parquet est déterminant. S’agira-t-il d’une pièce de passage, à fort trafic ou encore d’une chambre ? Pour vous y retrouver, les classes d’usage vous seront d’une grande aide.
Elles indiquent la dureté de l’essence, de A (la plus tendre) à D (la plus dure). Un critère qui est mis en regard avec l’épaisseur de la couche supérieure, ou couche d’usure. Ainsi, on distingue trois types d’usages pour une utilisation domestique.
L’usage modéré (pièces à faible passage, sans accès sur l’extérieur), avec des bois tendres et mi-durs (classes A et B) de 2,5 à 3,2 mm d’épaisseur. L’usage général est le plus commun : il concerne les mêmes classes (A et B) mais avec une épaisseur plus importante, de 3,2 à 7 mm pour des zones de passage moyen, comme le séjour. Enfin, pour un usage élevé, ce sont les bois mi-durs et durs (classes B et C) qui seront utilisés, avec une épaisseur de 2,5 à 4,5 mm, adaptés aux pièces à passage intense, avec un accès vers l’extérieur notamment.
Massif ou contrecollé ?
Ce qui différencie un parquet massif d’un contrecollé est d’abord sa composition. Le parquet massif est fabriqué à partir d’une seule pièce de bois. Le contrecollé (ou parquet flottant) est, lui, composé de trois couches, dont seule la couche supérieure est faite d’une essence de bois noble. Elle fait au minimum 2,5 mm d’épaisseur et jusqu’à 6 mm environ. Le parquet massif est donc un choix esthétique et de durabilité (au moins 100 ans de durée de vie !), mais il est également soumis plus durement aux conditions : il se dilate et se rétracte en fonction de la température et du taux d’humidité ambiant. De son côté, le contrecollé joue moins et sa durée de vie reste longue (environ 50 à 70 ans).
Côté prix, en théorie le contrecollé est 10 à 15% moins cher que le massif. Mais en choisissant un contrecollé de qualité, dont la couche d’usure fait plus de 3 mm d’épaisseur, on atteint pratiquement le même prix que le massif. C’est alors le type de pose qui fera varier le budget.
Pose clouée, flottante ou collée ?
Traditionnellement, les parquets suffisamment épais sont cloués sur lambourdes. Une technique complexe qui, si elle garantit une excellente durabilité et une très bonne résistance, est de moins en moins utilisée. Massif ou contrecollé, le parquet est plus fréquemment collé. Plus économique et moins bruyante, la pose collée nécessite cependant une surface bien plane, avec une couche de ragréage si besoin. Mais la pose qui séduit de plus en plus de Français est la pose flottante.
Il s’agit d’emboîter les lames entre elles, par différents systèmes d’assemblage, généralement sans colle. La pose est ainsi facilitée et à la portée de tous, réduisant ainsi le budget. Mais la pose flottante ne fonctionne qu’avec le parquet contrecollé et non le massif, sauf adaptation spécifique. C’est l’une des raisons pour lesquelles le parquet contrecollé est aujourd’hui le plus demandé en France : 70% contre seulement 30% pour le parquet massif.